• La rosière 23 SEPTEMBRE 1925

    Les rosières

    La saison des rosières
    _________
    Durant tout l’été ont lieu dans de nombreuses villes de France des couronnements de « rosières ».
    Cette institution est fort ancienne : elle fut instituée, au VIe siècle, par saint Médard. Il était alors évêque de Noyon. Mais c’est dans son village natal, à Salency, qu’il établit cette touchante coutume. Les jeunes filles présentées devaient être irréprochables, et leurs parents et aïeuls, jusqu’à la quatrième génération, devaient avoir fait preuve des plus grandes vertus.
    La rosière désignée recevait une couronne de roses blanches et une dot de 25 livres.
    A l’occasion de son mariage avec Marie-Louise, Napoléon Ier dota six mille rosières qui s’engageaient à n’épouser que des militaires. Le 29 avril 1810, les six mille mariages furent célébrés à la même heure, en présence des représentants officiels de l’empereur.
    Les conditions de ces concours se sont, depuis, bien adoucies.

    La Vieille Commune
    de Lisieux
    donne sa dernière fête
    de l’année
    ____
    La Vieille Commune de Lisieux a eu la bonne fortune d’avoir, pour sa dernière fête de cette année, un dimanche ensoleillé.
    Aussi la foule avait-elle envahi joyeusement le Jardin Public, très joliment décoré.
    Les courses d’ânes obtinrent un succès triomphal. On remarqua la belle forme de la plupart des coursiers. La Vieille Commune aura fait beaucoup pour l’amélioration de la race asine, et le Ministère de l’Instruction publique fondera certainement un prix pour ces courses.
    Nous donnerons dans notre prochain numéro la liste des récompenses.
    La fanfare exécuta de très beaux morceaux. Les trompes de chasse eurent également un gros succès.
    Les deux intermèdes comiques : Chasse gardée, Pêche réservée, déchaînèrent des tempêtes de rires. Les gendarmes et le garde-champêtre appréhendèrent au collet un brave homme qui chassait avec des idem, et on le traîna dans le cortège, menottes aux mains, jusqu’à la place Victor-Hugo, où on le relâcha, estimant la punition suffisante.
    Le cortège parcourut les rues ; la Rosière, ses demoiselles d’honneur, Mossieu le Maire, les gracieuses laitières montées sur les jolis ânes, ou traînées dans de gentilles voitures, prodiguèrent à la foule les sourires et les saluts. Si le lait ne diminue pas, ce ne sera pas faute de main-d’œuvre. Pour des laitières, jeunes et jolies, s’adresser à la Vieille Commune !


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :