• Tombée en désuétude dans le droit appliqué sur la Normandie après l’unification juridique révolutionnaire, cette pratique tout à fait originale, est encore utilisée de nos jours dans les îles anglo-normandes à Jersey et Guernesey. Elle consiste à suspendre par un moyen de droit le déroulement d’un acte attentatoire aux biens ou aux personnes et ce aussi bien en matière civile que
     

    La clameur de haro est une institution du droit normand qui a pour origine une pratique issue du très ancien droit appliqué par les peuples installés dans l’ancien duché de Normandie et qui continue à s’appliquer dans des conditions restreintes dans les îles anglo-normandes et qui connaît également un prolongement indirect dans le droit anglo-saxon avec la notion de forban ou d’outlaw, de hors-la-loi.
    La clameur de haro est une règle de droit qui en matière criminelle par exemple a pour but de faire arrêter sur-le-champ les malfaiteurs et qui, au civil, sert à régler sans retard les litiges qui réclament une solution urgente. Cette procédure est le fruit d’une longue évolution qui voit la systématisation d’une pratique à travers différents domaines du droit normand.
    Selon Pesnelle dans sa Coutume de Normandie : « Le haro est un moïen particulier à la province de Normandie, par lequel les personnes privées empêchent qu’il ne soit passé outre à l’exécution de quelque entreprise que ce soit... ce qui se fait en invocant la protection de la Justice ».
    Le haro n’était à l’origine qu’une exclamation poussée par la victime et par les témoins d’un flagrant délit, tant pour appeler les voisins à l’aide que pour publier des mesures de force et de sûreté que les individus étaient contraints d’em­ployer à leur tour contre les malfaiteurs

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  • Le droit

     

    La législation anglaise a conservé de larges portions du droit normand, y compris dans les procédés, les formules et le langage. Le droit anglo-gallois reste lui aussi imprégné de droit normand.
    Aujourd’hui encore, la coutume de Normandie inspire la législation des parties de la Normandie dépendant de la couronne britannique, notamment la clameur de haro qui reste en vigueur à Sercq, Jersey et Guernesey, ainsi que la plupart des dispositions sur la succession et les fiefs. Les juristes se destinant à la profession d’avocat ou d’avocat-conseil à Guernesey (ou, jusqu’à récemment, à Jersey) doivent compléter un cycle d’étude de six mois en droit normand à l’université de Caen et obtenir un Certificat d’études juridiques françaises et normandes avant de pouvoir s’inscrire au barreau de Guernesey, dont dépendent les îles d'Aurigny, Sercq et Guernesey (il est devenu facultatif pour l'inscription au barreau de Jersey, depuis 1991).
    Perdure aussi la coutume du retrait lignager, qui donne la possibilité à un enfant, de contester la vente d'un bien, réalisée par ses parents. Cette coutume a été abolie à Jersey au XIXe siècle, puis abolie, à Guernesey, en 2012. Elle s'applique encore à Sercq.

     

     

     


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  • Il était de tradition que la marraine porte un panier que lui avait offert le parrain
    après la cérémonie on partagé un repas le "briscot"
     il semblerait qu'on y mangeait de la volaille.
     Sur  le trajet vers l’église un enfant portait un pot d'étain
    afin de baptiser en chemin si nécessaire, plus généralement cette eau servait à laver les mains  du prètre
    cette coutume disparait vers 1830
     en même temps que les vases d'étain.

     


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  • Le trousseau de la mariée

    Dans les campagnes, en Normandie, la veille du mariage donnait lieu à un cortège tout à fait exeptionnel. A l'aide d'une charrette, le lit et l'armoire achetés par la famille de la jeune fille, ainsi que le reste du trousseau, étaient transportés jusqu'au domicile des futurs époux. Le marié réceptionnait alors le joyeux cortège autour d'un petit verre... 

     


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  • Coutumes paysannes

      On appelle passée d’août, en Normandie, une coutume qui doit dater de fort loin. Elle a ordinairement lieu vers la fin du mois dont elle porte le nom. Dans toutes les fermes un peu considérables de cette belle province, lorsque la moisson est finie, que les blés et les avoines sont rentrés, le cultivateur réunit tous les hommes de peine qu’il a employés pendant la saison. Une table immense est dressée au milieu de la cour : elle est couverte des mets qu’affectionnent les paysans, gens dont l’appétit est éminemment robuste ;
    Les énormes morceaux de viandes figurent au premier rang.
     Le repas commence vers midi, et dès le premier service on fait circuler à la ronde de gigantesques pots de fer-blanc pleins d’eaux-de-vie de cidre, car en Normandie la plupart des cultivateurs sont en même temps bouilleurs. On se lève généralement de table vers sept ou huit heures. Tous les convives vont processionnellement chercher la dernière gerbe de blé qui ait été liée, et que l’on a eu bien soin de faire très grosse. Quatre hommes l’apportent et la plantent debout au milieu de la cour, qui a été débarrassée des tables. Une ronde se forme dont la gerbe est le centre ; puis, chacun se tenant par la main, on entonne, sur un mode tantôt gai et précipité, tantôt lent et monotone, une vieille chanson dont la rime n’est pas riche et le style est bien vieux, et qui finit ainsi :
    Notre jeune maîtresse,
    Entrez dedans le rond,
    Et pis baillez la gerbe
    Aux gens de la maison.


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